Après une dizaine d'interviews de femmes dans la tech, il nous avait paru intéressant de faire une petite analyse de ce qui s'était dit.
Elles viennent d'univers différents et exercent des métiers différents, mais il y a des traits communs. Elles mettent en oeuvre des qualités pour travailler dans la tech et y réussir que nous vous proposons de découvrir, accompagné d'extraits des épisodes concernés, épisodes que vous pouvez retrouver sur le site ou sur votre plateforme de podcast préférée.
La première chose qui ressort des témoignages, c'est que toutes ces femmes sont animées par un désir d'assouvir leur curiosité et un besoin de vivre dans un environnement innovant où il n'y a pas une seule journée qui se ressemble. Écoutons par exemple Gwenaëlle parler de ce qu'elle recherche :
Le deuxième trait que l'on peut observer chez les invitées, c'est qu'elles sont passionnées par leur métier, leurs clients et leur mission. Pour rien au monde elles ne voudraient être ailleurs. Elles ont d'ailleurs trouvé dans le secteur de la tech la manière de répondre à leurs besoins, soit de création d'entreprise, soit d'une mission qu'elle se sont fixées pour leur carrière et pour partager leurs valeurs. Ecoutons Léa Richard, Data Protection Officer, à ce sujet :
Un autre exemple, c'est celui de Louiza Hacene, la fondatrice de Malou, qui a créé son entreprise parce qu'elle adore les restaurants et qu'elle a identifié un problème qu'elle pouvait résoudre. Avec ces services marketing et sa plateforme digitale, elle rend service à une communauté qu'elle aime.
Il y a parfois aussi une passion qui est née plus jeune et qui sert de fil conducteur pour leur carrière. J'ai interviewé deux gameuses, Gwenaëlle Gourevitch et Christelle Curcio. Cette dernière, par exemple, a commencé à construire des sites web pour ses ligues de joueurs, et c'est ça qui l'a conduite à des études dans le digital. Elle est maintenant Chief Makers Officer et co-fondatrice d'une agence de développement nocode. Gwenaëlle a préféré se former sur le tas aux technologies plutôt que de faire des études.
Dans la tech, on n'est pas du tout dans la routine, on a un espace pour inventer le monde de demain et pour créer des solutions. C'est un environnement qui évolue très rapidement et où il faut sans cesse apprendre. Le fait de vouloir apprendre en permanence est une qualité indispensable pour rejoindre le secteur technologique.
Cela ne convient pas forcément à tout le monde, pour certaines personnes c'est plus facile de travailler dans un environnement plus stable ou un secteur plus traditionnel.
Le digital peut aussi être un pont pour réorienter sa carrière. Par exemple Isabelle Andrès, après des fonctions dans la finance, a pris le tournant de la technologie et travaille maintenant dans l'industrie de la musique qui l'a toujours attirée. C'est sa curiosité pour les nouveaux métiers qui l'a aidée à transformer sa carrière. Et des nouveaux métiers se créent tout le temps dans la tech. En étant attentive aux nouvelles tendances, on peut identifier des opportunités qui nous correspondent mieux que celles que l'on occupe.
Un point fondamental est qu'il n'est pas forcément nécessaire de savoir coder ou d'avoir une formation d'ingénieur pour travailler dans la tech, même si bien sûr, ce sont des compétences qui sont très valorisées. Élise Pinto, la CEO de Vocads, une société de voice commerce, a énormément insisté dans son interview sur l'importance des soft skills, ses compétences molles comme le leadership, le management, l'état d'esprit, la capacité à négocier et la capacité à organiser. Elle en parle ici dans le contexte de la création d'entreprise, mais ça reste vrai, à partir du moment où on a de l'ambition pour sa carrière :
Les entreprises technologiques ont besoin de tous types de talent. Un point que les plus expérimentés connaissent bien est qu'il ne faut pas se mettre un plafond de verre et s'arrêter à une description de poste. Les descriptions de poste correspondent en général à un.e candidat.e idéal.e, une sorte de mouton à cinq pattes qui n'existe pas. Le but pour le recruteur de trouver la perle rare, de trouver la meilleure candidate possible. Il ne faut pas se dire qu'on ne va pas répondre parce qu'on ne coche pas toutes les cases. Notamment, il ne faut pas s'arrêter à un manque de certaines compétences techniques. Le plus important, ce sont ces fameuses soft skills, les compétences techniques pouvant tout à fait s'acquérir, soit en se formant, soit en travaillant sur le tas. Ne vous mettez pas martel en tête si vous n'avez pas exactement toutes les compétences requises quand il y a un poste qui vous intéresse, mais donnez-vous une chance de répondre et voyez ce que ça donne.
En résumé, curiosité, passion, envie d'être dans un environnement changeant et innovant, capacité à apprendre tout le temps, voilà les qualités qu'il faut pour travailler dans la tech. Et le reste, c'est une affaire de travail et d'opportunité.
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